Alimentation et santé : quels sont les apports de l’alimentation sur la santé et quels risques peuvent-ils comporter ?

Il n’est sans doute pas évident d’imaginer l’impact que peut avoir notre alimentation sur notre santé, mais il existe des chiffres et faits nous permettant de mettre ce rapport en lumière. 

Selon un récent rapport publié par « Global burden of disease », plus d’un décès sur cinq serait lié à une alimentation déséquilibrée, qui impacte également la qualité de vie de plus de 250 millions de personnes à travers le monde. 

D’autres études démontrent l’existence de mécanismes biologiques reliant la nutrition et la nutrition. On retrouve parmi eux :

  • La génomique, qui étudie la susceptibilité de certains individus de développer certaines pathologies en lien avec des nutriments en fonction de leurs variations génétiques. 
  • La métagénomique, qui permet d’établir la composition de notre microbiote intestinal et suspecté d’avoir un lien de causalité avec le développement de maladies spécifiques.
  • La métabolomique, qui donne une vision des métabolites présents dans notre corps et pouvant potentiellement provenir de la digestion des aliments. 

Ces mécanismes nous permettent de savoir quel impact a l’alimentation et les différents régimes alimentaires que l’on peut adopter sur notre santé.

Notre alimentation peut ainsi nous aider à :

  • éviter certaines maladies, comme  les infections urinaires par exemple
  • en traiter d’autres, comme celles d’origine cardio-vasculaires,  
  • et même expliquer parfois la source du développement de certaines maladies telles que les diabètes  

Alors quelle est vraiment l’influence de notre alimentation sur notre mode de vie ?  Comment l’alimentation et la santé sont-ils liés, et quels avantages et risques peuvent-ils comporter vis-à-vis de notre bien-être, tant physique que psychologique ? 

C’est ce que nous allons essayer d’éclaircir en partenariat avec Isabelle de Vaugelas, nutritionniste diététicienne.

Les effets globaux de l’alimentation sur notre santé :

Nous le savons tous, bien manger est essentiel. Mais pourquoi ? 

Une alimentation malsaine peut favoriser l’apparition de plusieurs types de maladies, dont les maladies chroniques, parmi lesquelles l’obésité, ou l’endométriose dont nous parlons dans un article consacré au bien-être des femmes.

Elle peut également permettre de prévenir l’ostéoporose, comme l’indique un récent article de notre partenaire Isabelle de Vaugelas. Un certain type d’alimentation permettrait même d’aider à lutter dans le cadre d’un traitement contre le cancer…

Quel lien entre ces maladies et l’alimentation ?

Ce lien existe bien partout mais est différent en fonction de l’étape de la vie dans laquelle nous nous trouvons. Dès la grossesse, l’enfant est exposé à plusieurs facteurs susceptibles de provoquer des maladies chroniques, comme le diabète, plus tard dans sa vie. 

De même, durant l’enfance ou l’adolescence, un régime alimentaire peu équilibré, tout comme un manque de pratique sportive ou une consommation de tabac peut exposer à un risque accru d’apparition de maladies cardiovasculaires ou d’obésité. 

C’est cependant durant l’âge adulte que la plupart des maladies chroniques s’expriment et c’est parmi les plus de 60 ans qu’elles sont le plus fatales. Elles sont principalement causées par les mêmes raisons que chez les personnes moins âgées, c’est-à-dire une faible activité sportive, une consommation accrue de tabac et d’alcool et un régime déséquilibré. 

La génétique et les facteurs environnementaux, combinés à l’alimentation, ont aussi un impact important sur la santé et la susceptibilité à développer des maladies. 

Quel impact sur la santé physique ?

Il apparaît que le cancer, de par les multiples formes qu’il peut prendre, est la maladie la plus récurrente liée plus ou moins directement aux habitudes alimentaires. 

Il est ainsi estimé qu’environ 33% des cancers développés dans les pays industrialisés sont dus à la manière de consommer des populations, ce qui fait de l’alimentation le deuxième facteur le plus influent dans l’apparition de maladies, après la consommation de cigarettes. L’obésité à elle toute-seule est un facteur déterminant dans l’apparition du cancer du colorectal, du pancréas, du sein ou encore de la prostate. 

Si on applique ces chiffres à la France, rien qu’en 2018, ce sont plus de 100.000 cancers développés sur l’année civile que l’on peut attribuer en partie à l’alimentation !

En continuant sur des statistiques nous aidant à comprendre l’ampleur du sujet, ce sont environ 60% des cancers de la cavité buccale, du pharynx ou encore de l’œsophage qui sont attribués à une alimentation trop faible en fruits, légumes, ou produits animaliers et 20 à 30% des cancers du sein, du côlon, de l’utérus, des reins et de l’œsophage qui sont assignés à un Indice de Masse Corporel (IMC) trop important et à un manque d’activité physique.

L’inflammation et les régimes anti-inflammatoires

A travers le travail de digestion par le pancréas, l’alimentation peut jouer un rôle sur l’inflammation de notre organisme et donc l’apparition de maladies. 

Les aliments provoquant de l’inflammation se présentent sous différentes formes et sont souvent des viandes, des aliments à indice glycémique élevé ou trop cuits, des aliments ayant trop d’acides gras oméga 6 ou encore l’huile de palme. 

L’inflammation est particulièrement néfaste pour les personnes en surpoids ou souffrant d’arthrose et favorise l’apparition dans ces cas-là de diabètes de type 2 et de maladies cardiovasculaires. 

Quel impact sur la santé mentale ?

Même s’il est évident que l’alimentation et la santé sont liés et qu’il est régulièrement étudié l’impact de la nutrition sur la santé physique depuis longtemps, un autre facteur vient s’imposer comme dépendant en partie de notre alimentation : la santé mentale. 

La plupart des études menées jusqu’ici démontrent un lien entre les aliments à indice glycémique élevé, notamment le riz soufflé et les flocons d’avoine, mais aussi les sucres raffinés, et le risque d’apparition de troubles dépressifs, tels que l’anxiété et la dépression. Les hormones de régulation de la glycémie et ses variations conduisent vers des changements d’humeur et provoquent entre autres de l’anxiété. 

Un rapport mené par le Dr Howard Steiger pour l’Institut universitaire de santé mentale Douglas met en lumière l’importance du tryptophane, présent dans notre microbiote intestinal et précurseur de la sérotonine, sur le bien-être. 

Une consommation accrue d’aliments riches en tryptophane tels que les œufs, le poisson, les légumineuses ou encore les amandes aiderait à améliorer le bonheur et donc la santé mentale, tandis qu’une consommation accrue de sucres contribuerait à augmenter le risque de dépression, à travers son impact sur la dopamine. 

Comment limiter les risques ?

Pour limiter et contrer ces risques de maladies, il est avant tout conseillé de pratiquer du sport régulièrement, de limiter au plus possible la consommation de tabac et d’alcool et, avant tout, de maintenir un régime alimentaire équilibré. Celnat vous propose des articles sur les différents types de régimes alimentaires et leurs bienfaits sur la santé à travers des articles dédiés au régime méditerrannéen et à la cuisine macrobiotique.

Il existe de plus des consignes et gestes à adopter pour limiter le risque de développement de cancer liés à l’alimentation :

  • Maintenir un IMC entre 18.5 et 24.9 et éviter de prendre plus de 5kg durant le cycle de vie adulte.
  • Maintenir une activité physique régulière, que ce soit de la marche à pied ou encore la pratique de sport en clubs, c’est-à-dire au moins 1 jour sur 2.
  • Limiter sa consommation d’alcool à 2 verres par jour maximum, que ce soit du vin, de la bière ou des spiritueux. Vous pouvez également suivre les conseils de notre  partenaire Isabelle de Vaugelas qui évoque, dans un article dédié, les alcools à favoriser à l’apéro pour être bien en ligne avec sa santé !
  • Limiter sa consommation de sel, d’aliments préservés dans du sel et de viande sous plastique, tels que le bacon ou les saucisses.
  • Consommer au minimum 400 grammes de fruits ou légumes par jour.
  • Arrêter la consommation de boissons et aliments lorsqu’ils se présentent sous très haute température.

Pour parer l’apparition de ces inflammations, il existe un régime, appelé régime anti-inflammatoire, conçu spécifiquement pour limiter le risque d’apparition de maladies dûes à ce facteur, comme par exemple l’endométriose, une maladie qui touche plus d’une femme sur 10 sur laquelle vous trouverez plus d’informations dans notre article consacré au bien-être des femmes ou bien sur l’article de notre partenaire Isabelle de Vaugelas, diététicienne nutritionniste traitant de la micronutrition et de l’endométriose.

Où et comment trouver de l’aide ?

Une alimentation saine est la base de la protection contre toute forme de malnutrition ainsi qu’une défense contre les maladies telles que le diabète, certains types de cancer et autres maladies non transmissibles. Il existe de nombreuses mesures efficaces à prendre pour créer un environnement alimentaire sain et limiter les risques.

  1. Suivre les recommandations des entités étatiques et des organisations internationales – telles que le Ministère de la Santé ou encore l’Organisation Mondiale de la Santé – spécialisées dans le sujet afin de savoir ce qu’il faut consommer, quand le consommer et en quelle quantité. Pour plus d’informations sur l’alimentation, vous pouvez également des articles sur le site Celnat, notamment sur la chrononutrition, qui vous permettront de mieux comprendre les enjeux de l’alimentation et comment l’optimiser en fonction de ses besoins.
  2. Demander conseil à votre médecin et votre nutritionniste si vous avez un risque accru de développer certaines maladies liées au régime alimentaire que vous suivez et comment diminuer le développement de ces maladies.
     
  3. Éduquer et sensibiliser vos enfants et les générations futures à une alimentation saine et équilibrée en leur expliquant les gestes et ce fait restreindre le risque de ces générations à développer les maladies liées à nos habitudes alimentaires.
    Celnat vous propose ainsi des articles pédagogiques sur les différents types de régimes alimentaire et comment faire une détox après des excès alimentaires pour se sentir mieux dans son corps.

En conclusion et de manière générale, même si l’alimentation peut affecter aussi bien la santé mentale que physique, n’oubliez pas qu’elle n’est pas l’unique facteur qui détermine l’apparition de pathologies et est souvent un facteur explicatif parmi d’autres. Il convient de consulter un médecin ou un spécialiste du domaine en cas d’apparition de symptômes de l’une de ces maladies afin de pouvoir la traiter le plus rapidement possible.